La cartographie d'écosystème digital fait partie des techniques d'analyse UX design centrés sur la visualisation.
Découvrez des exemples illustrés et des ressources pour cartographier des écosystèmes digitaux.
Un écosystème digital englobe tous les dispositifs interactifs qui font partie du périmètre d'un seul et même émetteur.
Par exemple, l'écosystème de La Poste se compose d'une multitude d'objets digitaux. On peut aussi prendre l'exemple d'Orange...
Chaque dispositif digital a été construit dans le but de remplir une fonction (du moins, c'est la logique, en principe).
Au fur et à mesure du développement des technologies, de l'accroissement du nombre de terminaux de consultation, de la croissance des offres de la marque, et de la maturité de l'émetteur, le parc d'objets digitaux se densifie. Pour le meilleur, et parfois pour le pire aussi (de plus en plus d'ailleurs)...
L'émetteur cherche à apporter des réponses spécifiques à chaque catégorie d'audience, et lorsqu'un service est suffisamment original pour justifier la création d'un objet digital dédié, un nouveau site vient s'ajouter à l'écosystème. L'architecture des sites s'agrandit.
Ce principe d'accroissement de l'écosystème digital atteint aujourd'hui ses limites. Tant sur le plan de l'offre que sur celui de la demande. Pour l'émetteur, comme pour le récepteur. Ce qui pose donc un problème fondamental sur les plans de l'expérience utilisateur.
Pour l'émetteur, le maintien d'un important parc de site coûte cher. C'est difficile à maintenir. Il faut faire beaucoup d'effort pour rester cohérent...
Pour le récepteur, le passage d'un site à l'autre n'est pas toujours fluide (ni souhaitable). Pour l'utilisateur final, appréhender les activités d'une marque relève parfois du parcours du combattant. Il est déjà bien difficile de définir de bons parcours utilisateurs au sein d'un seul dispositif digital, alors imaginons les parcours à l'échelle d'un écosystème...
Les écosystèmes digitaux multi-sites, très complexes, et bien tordus, sont hélas omniprésents dans nos expériences digitales. Les opérateurs télécom, les sites gouvernementaux, les multinationales... Les sites se sont multipliés, parfois sans stratégie, ou sous-couvert de stratégies bancales, si bien que le parc d'objets digitaux atteint parfois le bon millier... voire plus.
Dans ce cas, qui peut-il encore y voir clair au sein de la galaxie de tous les sites ? Le PDG ? L'utilisateur final ? Le web rédacteur ?
L'architecte de l'information ?
Pas beaucoup de monde...
Il est important de préciser que beaucoup d'acteurs de taille critiques créent volontairement des écosystèmes opaques. Et n'ont aucune volonté de les rendre transparents. Il y a également toutes les stratégies de ferme à contenus... L'expérience utilisateur est donc loin d'être une priorité face au rouleau compresseur économique.
On cartographie un écosystème digital pour visualiser l'organisation et les relations qu'entretiennent chacun des sites constitutifs de l'écosystème. On parle souvent, et à juste titre, de galaxie de sites. Un écosystème de site est une galaxie. La cartographie de l'écosystème permet de détecter les constellations. Certains sites proposent des passerelles fluides pour passer de l'un à l'autre. Dans d'autres cas, c'est le trou noir... On ne va pas filer la métaphore trop loin.
Un écosystème digital s'organise autour de dizaines de dispositifs digitaux, voire plusieurs centaines de sites. La nature de chaque dispositif digital est différente... des sites informatifs, des plateformes transactionnelles, des espaces dédiés aux clients, des supports spécifiques pour les fournisseurs, des accès dédiés aux publics internes de l'entreprise...
Lorsque l'écosystème digital se densifie, on perd peu à peu la vision d'ensemble. Il devient plus délicat d'appréhender le parcours des utilisateurs et leur circulation au sein de l'écosystème de site.
Pas évident, dans ces conditions, d'avoir une vision à la fois globale et précise de l'organisation de tous vos sites. Et encore plus délicat d'envisager les évolutions de l'écosystème... C'est comme dans la savane, sans boussole. On se perd.
Et c'est là tout l'intérêt de la cartographie d'écosystème digital : celle-ci permet de mettre à plat et de visualiser tous les objets digitaux de votre marque autour d'une cartographie de l'ensemble :
A cela s'ajoute les problématiques de localisation et d'accès par langue pour les grandes entreprises du capital...
Bref, vous avez besoin d'y voir clair dans tout ce gloubiboulga et pour cela, vous pouvez opter pour une cartographie de votre écosystème digital : l'outil incontournable pour envisager des scenarios de rationalisation... En effet, maintenir ce parc de dizaines d'objets digitaux coûte cher, et vous préférez dépenser votre argent autrement, en impôts, etc. Et que dire de l'expérience utilisateur, fragmentée, voire cloisonnée autour de micros dispositifs... La cartographie est réalisée dans ce sens : visualiser l'écosystème existant pour essayer de l'améliorer.
L'objectif a été mentionné un peu plus haut : on cartographie un écosystème digital pour le visualiser et pour envisager les moyens de le faire évoluer. Bien que le travail de cartographie d'écosystème ne soit pas des plus aisés, la représentation d'une galaxie de sites poursuit au demeurant des objectifs relativement simples :
La cartographie d'écosystème digital est un document maître pour les marques. Elle permet de matérialiser l'ensemble du parc d'objets digitaux, pour mieux le maitriser.
C'est un outil de pilotage, et un moyen pour faire évoluer l'écosystème en connaissance de causes.
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La cartographie d'écosystème digital implique 4 disciplines : l'analyse de datas, l'architecture de l'information, le design de l'information, le design stratégique.
L'analyse de datas, d'abord, car pour cartographier une galaxie de sites, vous devez d'abord définir et inventorier tous les sites qui composent l'écosystème.
L'architecture de l'information, ensuite, car la cartographie implique des travaux de regroupements et d'organisations des informations. Le design de l'information, forcément dans l'étape de la représentation graphique et visuelle de l'écosystème.
Enfin, le design stratégique est à l'oeuvre car vous devez choisir la façon dont vous représenter l'écosystème pour appuyer les scenarios d'évolution que vous envisagez. Il s'agit de faire dire à la cartographie ce que vous souhaitez, et cela implique une vision stratégique.
Les travaux de cartographie de galaxie de site débutent par une phase d'analyse et de recherche visant à mettre à jour tous les dispositifs (tous les objets digitaux) qui composent l'écosystème digital : leur registre, leur volume, leur fréquence de mise à jour, l'environnement technique, les performances... Inventorier tous les objets digitaux qui composent l'écosystème permet de récupérer le matériel de base...
L'inventaire des sites qui composent l'écosystème digital est un travail qui peut prendre du temps. Parfois une journée pour un seul site... Tout dépend du niveau d'informations que l'on relève. Plus il y a de critères analysés, plus le temps de recueil d'informations est long. Si le parc d'objets digitaux est important, le travail peut être lourd voire impossible pour une seule personne.
Nous recommandons toujours de mener ces travaux de façon manuelle. Les outils sont aussi limités que les potentielles défaillances de l'analyse humaine. A choisir, nous préférons l'humain.
L'analyse des datas de l'écosystème digital permet de :
Sur la base des données recueillies dans l'inventaire de la galaxie de site, vous allez donc reporter toutes les informations au sein de tableau. Ensuite vous analysez les données de chaque dispositif : volume éditorial, trafic, type d'audience ciblée. Ce sont ces variables qui vont vous permettre de représenter visuellement l'écosystème.
Envisagez toutes les pistes pour projeter la cartographie de votre dispositif, avec un soin tout à fait particulier porté au design de l'information. Il y a une infinité de façon de faire. Si vous êtes en manque d'inspiration, pas de panique, vous êtes capable de créer une cartographie pour visualiser votre écosystème digital. Si vous avez besoin d'aide pour le faire, jetez un oeil aux exemples de cartographies d'écosystèmes digitaux ci-dessus, réalisées pour des institutions telles que le gouvernement français, la sécurité routière, l'institution européenne Urbact, des marques du CAC telles que Renault, Arkema, Air Liquide...
La cartographie de l'écosystème existant réalisée, on peut réfléchir et postuler tous les scenarii envisageables pour rationaliser le gloubiboulga.
En principe, le "protocole" est simple, dans la pratique c'est un tantinet plus délicat, mais globalement il y a toujours des solutions de représentations quel que soit le sujet et le nombre de dispositifs à représenter.
Une intervention en matière de cartographie d'écosystème digital doit suivre les étapes suivantes :
Classiquement, les acteurs et les commanditaires aiment bien les cartographies d'écosystème de type "avant-après". N'hésitez pas à vous atteler au rangement de votre écosystème :) !
Une analyse générale du dispositif via un audit de site web existant va généralement de pair avec cet exercice de cartogaphie d'écosystème digital. On peut également faire un focus sur un dispositif en particulier et en modéliser spécifiquement le détail par le biais d'une cartographie de site web.
La cartographie d'écosystème digital se rapproche de la cartographie de contenus qui nécessite aussi un travail d'inventaire des contenus. La démarche en 2 temps est la même qu'il s'agisse d'inventorier les contenus d'un seul site ou d'inventorier les contenus de plusieurs sites. Un premier temps de travail dédié à l'inventaire, une analyse qui débouche sur une représentation cartographique.
Le travail de design cartographique s'appuie assez souvent sur un mind map.
APPROFONDIR
la cartographie
Articles du journal à méditer :
Etudes de cas à lire :
Travaux à visualiser :
Compétences métier pour la cartographie d'écosystème :
Fiche métier :
Livres à bouquiner :