Construire une arborescence existante relève des techniques de stratégie éditoriale.
Découvrez des exemples et des ressources pour recréer ou créer l'arborescence de votre site web existant.
Construire une arborescence concerne le processus d'organisation des contenus en phase de conception d'un dispositif digital, mais également l'étape permettant de recontruire ou recréer l'organisation existante des contenus. En effet, il est parfois nécessaire de remettre à plat l'existant, et la formalisation de l'arborescence représentative d'un site web existant est alors très utile pour envisager des axes d'optimisation de la structure éditoriale du dispositif...
Comment reconstruire une arborescence existante ?
Quelles méthodes pour mettre à plat l'organisation de votre site ? Pourquoi est-ce si important de tenir une arborescence de site à jour ?
Comment faire pour visualiser l'architecture de l'information d'un site existant ?
Nous allons vous aider à construire l'arborescence de votre dispositif existant. Vous pourrez voir des exemples d'arborescence et des illustrations d'inventaire pour bien comprendre la technique. C'est toujours important d'avoir une vision claire de l'organisation et de la structure de votre site. Or, au fil du temps et des mises à jour, vous pouvez perdre de vue l'agencement éditorial de votre site... Le travail de reconstruction d'arborescence relève de l'architecture de l'information et du design de l'interaction et s'intègre dans la dynamique de la stratégie éditoriale. C'est une mission de cartographie particulièrement efficace pour réorienter un projet digital.
L'arborescence des contenus constitue un livrable essentiel de tout projet digital. Qu'il s'agisse d'une création ou d'une refonte de site, il y a toujours un temps de conception dévolue à l'élaboration de l'arborescence du site.
L'arborescence matérialise la profondeur et la densité informationnelle et fonctionnelle d'un dispositif digital. La structure et l'organisation des contenus sont présentées de façon hiérarchique, par niveau. Cette vision de l'agencement éditorial permet aux équipes projets de déterminer le système de navigation le plus approprié pour emmagasiner les contenus de l'arborescence et en faciliter l'exploration côté utilisateur.
L'arborescence doit être à la fois flexible et évolutive pour être en phase avec le cycle de vie d'un projet digital : croissance des contenus, enrichissement du périmètre fonctionnel...
Un dispositif digital est une entité dynamique. Il a vocation à s'enrichir et à se diversifier au fil du temps. Le cycle de vie du projet poursuit une logique classique de densification. Plus l'architecture de l'information est modulable, plus le site est capable d'adapter sa structure aux évolutions du projet. Or, si le site est amené à se transformer en cours de route, l'arborescence comme la documentation projet ont tendance à rester figé...
Dans le meilleur des cas, les équipes projet disposent d'une arborescence correspondant à l'état du site avant son lancement, en phase de conception. Il est extrêmement rare de disposer d'une vision à jour de la structuration d'un site.
Ainsi, au fil du temps, la vision de l'architecture de l'information de départ ne correspond plus à la structure et à l'organisation des contenus du site après une exploitation de plusieurs mois.
Si l'arborescence représente un document clé de l'avant-projet, pourquoi ne garde-t-elle pas ce statut en cours de projet ? N'est-il pas important de disposer d'une vue précise de l'organisation des contenus en cours de projet ? Est-ce vraiment une perte de temps de mettre à jour l'arborescence ?
Bien sûr qu'il est essentiel de garder une idée fidèle de la structure de vos contenus en cours de projet. Evidemment ce n'est pas une perte de temps de mettre à plat l'architecture de l'information. Cela permet de comprendre l'organisation du dispositif, de piloter la stratégie éditoriale en faisant des choix dans les contenus à maintenir, d'optimiser le maillage interne du site dans une logique de search engine optimization.
Enfin, l'arborescence est un document de communication clé. C'est le médium incontournable pour partager et échanger sur les problématiques éditoriales... Est-ce vraiment raisonnable de travailler avec une arborescence qui n'est pas le reflet de la structure existante des contenus ?
Recréer l'arborescence d'un site existant n'a rien à voir avec le fait de bâtir la structure éditoriale pour la première fois.
Avant de parler des méthodes de reconstruction de l'arborescence existante, il faut d'abord parler de la méthode de conception permettant de mettre au point la structure et l'organisation des contenus.
Pour créer une arborescence des contenus, la méthode classique d'une architecture de l'information suit les étapes suivantes :
Une arborescence des contenus peut se construire sur la base de deux axes radicalement différents. Retenez bien ces deux logiques de classement car pour la reconstruction de l'arborescence, nous allons voir qu'il faut privilégier la deuxième méthode alors qu'il est plus judicieux de recourir à la première pour la création d'une première arbo...
Dans le processus de création d'une arborescence en phase de conception du projet, il y a généralement 3 cycles complémentaires pilotés par l'architecte de l'information. Il faut en parler car ces travaux sont à la base de la mise en place d'une structure de site et il faut les avoir en tête. Pour autant, la reconstruction d'une arborescence considère d'autres techniques dont on parlera plus tard.
1. Recherche utilisateur
L'architecte de l'information rencontre les équipes projet pour recueillir le besoin au travers de l'expression des besoins métiers. Un des enjeux de ce travail consiste à ouvrir la structuration technique interne des informations vers une logique grand public. On cherche à faire le point sur les idées d'organisation du business côté entreprise - back-office.
Le recueil des besoins côté utilisateur permet à l'architecte de l'information de s'imprégner du vocabulaire et des représentations des utilisateurs finaux - front-office.
2. Arborescence de principe
Sur la base de la recherche utilisateur, conjuguée aux travaux menés sur l'envergure éditoriale et fonctionnelle du dispositif digital, le concepteur définit une structure générale du dispositif digital autour de l'arborescence de principe. Cette arborescence cherche à créer un compromis entre les offres de l'entreprise et les logiques de classification identifiées côté utilisateur. L'architecte de l'information apporte son expertise pour créer une passerelle entre ces 2 mondes qui peuvent être divergents (business vs. consommation, offre vs. demande, push vs. pull).
L'arborescence des contenus fait son chemin et des arbitrages avec l'équipe projet permettent d'ajuster sa structure pour déboucher sur une version validée.
3. Arborescence et tri de cartes
L'arborescence validée est soumise à un panel représentatif de la cible pour vérifier la bonne compréhension de l'organisation auprès du public. Ce travail de tri de cartes porte sur les choix de catégories et sur le nom (naming) de chaque étiquette de l'arborescence.
Le test réalisé avec les utilisateurs permet d'effectuer un ajustement orienté sur les logiques de classification des usagers. On arrive donc potentiellement à un compromis intéressant entre les exigences business et les attentes des usagers.
Voilà comment on procède de façon empirique pour matérialiser la structure d'un dispositif digital ambitieux et dense sur le plan du volume éditorial. Pour simplifier le propos, nous ne sommes pas rentrés dans les ténèbres du SEO et des logiques business d'une entreprise...
Voyons maintenant comment procéder pour reconstruire l'arborescence existante en cours de route.
Pour reconstruire l'arborescence d'un site web, on va exécuter les mêmes opérations que celles réalisées dans le cadre d'un inventaire des contenus : relever chaque unité de contenu c'est à dire chaque page, pour recréer l'arborescence générale du dispositif digital, du bas vers le haut.
Méticuleusement, vous reconstituez le maillage de votre site pour le projeter sous la forme d'une arborescence : c'est bien une reconstruction de l'arborescence...
Reconstruire une arborescence existante constitue un travail de l'ombre fondamental en matière d'architecture de l'information. La reconstruction d'arborescence est relativement technique pour les sites web volumineux, d'autant plus pour les écosystèmes digitaux. Il s'agit d'une tâche méconnue qui constitue pourtant l'une des bases d'une bonne intervention en architecture de l'information.
C'est donc tout sauf inutile, c'est un bien précieux, un trésor perdu qui émerge à la surface... Faire émerger l'arborescence des contenus existants permet à tous les acteurs du projet, de visualiser l'architecture de l'information.
Dans la section méthode, nous allons vous expliquer comment faire pour inventorier les contenus et recréer l'arborescence existante. Vous verrez qu'on peut profiter de ce travail pour réaliser un audit éditorial et améliorer la connaissance du site autour d'une approche analytique.
IAFACTORY a modélisé des grilles, des tableaux et des arborescences clés en main pour vous faire gagner du temps dans le relevé des contenus.
Ces modèles d'arborescence et d'inventaire des contenus sont téléchargeables dans notre shop.
Si vous voulez tout savoir des techniques d'arborescence et de l'organisation des contenus, nous vous invitons à télécharger notre série de tutoriaux dédiés à l'organisation des contenus.
Un site n'est pas figé et évolue avec la montée en charge des contenus qui en augmente le volume. Grâce à l'analyse des contenus et à la reconstruction de l'arborescence existante, vous obtenez une vision précise de l'organisation de vos contenus, de leur volume et de leur nature.
Les intérêts de créer l'arborescence de l'existant sont multiples.
Construire l'arborescence de l'existant est une technique puissante dans le cadre du remaniement de l'architecture de l'information, ou tout simplement pour faire le point sur la stratégie éditoriale de votre dispositif.
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En cours de projet, la cartographie des contenus n'a pas été mise à jour depuis longtemps. Plus personne ne partage de vision commune sur la structure des contenus. Il faut donc recréer l'arborescence. Et mettre à plat tous les contenus dans le but de refaire émerger la structure existante du site. C'est un travail d'analyse rattaché à l'arborescence.
Méthode de l'arborescence au carbone 14 par IAFACTORY :
La méthode relève de l'analyse manuelle complétée par quelques petites astuces techniques. Il s'agit de profiter du travail d'inventaire des contenus pour réaliser des analyses qui entrent directement dans le scope d'un audit éditorial.
Le relevé manuel des contenus permet de reconstruire l'arborescence progressivement : envergure, structuration, maillage. Une sorte d'arborescence au Carbone 14. Une sorte de travail d'archéologie...
Visualiser l'architecture de l'information n'est pas un luxe d'archéologue, c'est un incontournable pour disposer d'une vision stratégique de son offre éditoriale. Le plus souvent, la reconstruction d'arborescence permet d'arbitrer l'orientation de la politique éditoriale et débouche sur une segmentation des contenus inédite qui prend corps au sein de la nouvelle arborescence. On peut alors faire une analyse comparative des arborescences, type avant-après. Comme dans déco :). Mais en moins cheap.
Pour inventorier les contenus, vous devez partir de l'unité de base éditoriale : la page. Le travail consiste à mapper - cartographier chacune des pages du dispositif digital.
Vous partez de la page d'accueil, puis vous descendez chaque thématique, de niveau en niveau. Aucun lien ne doit vous échapper. Il s'agit bien de siphonner chacun des silos de l'architecture de votre site :). On recréé l'arborescence en suivant une logique up to bottom.
Pour le modus operandi, vous pouvez vous appuyer sur la technique du mind-map en établissant les hiérarchies visuelles au fur et à mesure du relevé. Vous pouvez prendre ces notes manuellement ou le faire directement avec un logiciel de mind-mapping. Chez IAFACTORY, on privilégie le fait main.
Si le dispositif digital n'excède pas plus de 100 pages, vous aurez la main libre pour reporter les contenus, dans ce cas tout logiciel apparaît superflu.
Pour des sites de taille critique, les inventaires manuels sont délicats. Néanmoins, aucun logiciel ne permet aujourd'hui de recréer l'architecture de l'information de votre dispositif digital comme l'utilisateur final peut la voir.
La seule façon est d'effectuer cette cartographie par vous-même en vous basant sur le front-office, sur ce que l'interface vous donne à voir... C'est un travail qui peut s'avérer fastidieux, et il faut mettre les mains dans le cambouis. Mais, à moins d'avoir pris le soin de mettre à jour l'arborescence pour la création de chaque nouveau contenu, il n'y a pas d'autres méthodes probantes.
Il existe des logiciels comme Screamingfrog basés sur le concept d'aspiration de site : l'algorithme aspire le site et vous permet de visualiser les données relatives au SEO. Néanmoins, la structure correspond à des URL et des logiques de dossier FTP. Or, un utilisateur va visualiser le site au travers du design de l'interaction, par le parcours, et éventuellement en s'appuyant sur la navigation.
Pour les inventaires de contenu, on reporte généralement chacune des pages au sein d'un fichier excel. Chaque page peut faire l'objet d'analyses particulières sur le type de contenu, le registre, les médias... Pour plus d'informations sur l'inventaire des contenus, veuillez vous reporter à la section ressources dans le bas de la page.
Comme le montre les exemples de reconstruction d'arborescence, le mapping des contenus permet à l'architecte de l'information de s'approprier précisément la structure du site. Le mind-map associé au reporting dans un tableau excel constituent des outils utiles pour la mise à plat du contenu existant.
Les pages sont inventoriées et catégorisées par niveau. L'architecte de l'information prend le soin de cliquer sur tous les liens du dispositif digital. Il est alors en capacité de recréer la structure existante, telle que la voit l'utilisateur. C'est un travail très difficile car le maillage d'un site peut apparaître chaotique, confus, complexe.
Pour des raisons évidentes de méthodologie, il est recommandé de représenter l'arborescence de l'existant en utilisant la même représentation graphique que celle utilisée pour créer la première arborescence au lancement du site. Vous aurez alors la possibilité de comparer l'arborescence avant la mise en ligne, puis l'arborescence à J +6 mois, J + 12 mois...
L'arborescence présente une vue hiérarchique des contenus par niveau. La visualisation de la masse éditoriale d'une section est toujours plus évidente en utilisant des plans de masse...
En architecture de l'information, le plan de masse éditorial permet de comparer le poids de chaque catégorie de contenu.
Grâce au travail d'inventaire des contenus et sur la base de la projection de la structure existante, l'architecte de l'information peut représenter chaque catégorie de contenu autour d'un cercle en considérant le nombre de pages que constitue la catégorie. C'est une excellente façon de visualiser la taille des thématiques et le volume des contenus. Jetez un oeil aux exemples d'arborescence ci-dessus pour bien saisir l'intérêt des plans de masse.
Avec le plan de masse des contenus, vous disposez d'un outil puissant pour établir des comparatifs et comparer le volume des rubriques dans le temps. Un très bon moyen pour suivre la croissance du site et visualiser la stratégie éditoriale.
Comme vous pouvez le constater, en recréant l'arborescence de l'existant, vous avez l'opportunité de procéder à un audit éditorial. L'inventaire des contenus vous permet d'analyser chacune des pages, puis de projeter les groupes de pages afin d'appréhender les masses de contenus. Vous avez alors différents outils pour diagnostiquer la structure du site, sa densité.
La cartographie de l'architecture de l'information telle que la voit l'utilisateur est un outil stratégique pour vérifier si l'organisation des contenus correspond aux objectifs de départ. On peut se baser sur ce travail d'audit éditorial pour déterminer les axes d'optimisation de la stratégie éditoriale.
La visualisation de l'architecture de l'information est également indispensable pour projeter l'ajout de nouvelles sections au sein du dispositif... L'architecte de l'information pourra considérer différents scénarios :
Dans la lignée des travaux d'analyse, il est toujours très instructif de considérer l'arborescence au travers des indicateurs de fréquentation du site. Pages les plus vues, pages non visibles, taux de rebond, pages bien référencées... Si les chiffres ne donnent pas d'indications sur les causes, ils donnent à voir les faits et les performances de chaque page.
L'architecte de l'information gagne à affiner ses investigations en essayant de déterminer les raisons pour lesquelles les pages performent ou ne performent pas, sont visibles ou pas, génèrent des transactions ou pas, etc.
Le diagnostic permettra de déterminer s'il s'agit de problème SEO, d'un contenu de faible qualité, ou tout simplement d'un manque de visibilité au sein de la structure existante du site.
Ainsi, en prenant le temps d'analyser l'arborescence existante, on peut procéder à une vérification des objectifs fixés au lancement du projet.
La reconstruction de l'arborescence existante va de pair avec une analyse de l'architecture de l'information. Ce sont des travaux stratégiques sous-estimés dans la conduite d'un projet digital. En effet, un site ne se donne à voir qu'à travers son contenu. Affiner la connaissance des contenus, c'est améliorer votre maîtrise du dispositif digital et votre capacité à le faire évoluer dans la direction qui vous intéresse.
Récapitulatif pour recomposer la structure arborescente de l'existant :
Les mind map et cartes mentales sont de bons outils pour analyser une arborescente existante.
La tâche essentielle pour reconstruire une arborescence en cours de projet repose sur la technique de l'inventaire des contenus.
On peut faire ce travail manuellement en utilisant l'approche du mind-map : voir mind mapping.
Comme nous l'évoquions, il est toujours utile de considérer l'arborescence au travers des données fournies par les solutions de web analytiques : analyse des performances web.
Au cours du travail de diagnostic stratégique, l'architecte de l'information va projeter visuellement les contenus en utilisant différentes techniques de cartographie des contenus. On peut dire que l'ensemble de ces travaux d'analyse rentrent dans le périmètre d'une intervention d'audit éditorial.
Après la reconstruction de l'arborescence existante, il faut travailler sur la suite à donner au gloubiboulga éditorial. C'est là que commence, ou recommence le travail de stratégie éditoriale...
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les arborescences
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